Nous arrivons à Sesriem en bordure du désert du Namib et découvrons les premières dunes oranges. Nous visitons le canyon de Sesriem puis allons voir le coucher de soleil sur les premières dunes du Namib et observons les premières autruches.
Le 14 juin
Nous partons à l'aube vers Sossusvlei pour y profiter du lever de soleil et éviter le monde. Nous terminons la route dans une vallée entourée d'immenses dunes. Un 'vlei' est un lac asséché au milieu de la mer de dunes. Nous finissons le chemin à pied vers Sossusvlei et deadvlei. Quelques autruches, oryx et springboks se laissent observer.
Nous reprenons ensuite la route vers le désert de pierres du Naukluft en passant près des canyons de Gaub et Kuiseb où nous observons des damans des rochers. Ce petit mammifère, curieusement apparenté à l'éléphant, ressemble plutôt à une marmotte, même s'il ne s'agit pas d'une rongeur. Nous bivouaquons à Mirabib à l'ombre de grands rochers. La pleine lune nous permet d'effectuer une balade nocturne autour de notre campement.
Le 15 juin
Nous quittons Mirabib et nous arrêtons à la stèle indiquant le passage du tropique du Capricorne. Nous poursuivons dans le Naukluft et recherchons les animaux dans une zone plus humide et boisée. Nous observons le très rare zèbre de montagne qui ne subsiste plus qu'en Namibie et en Afrique du Sud ainsi que des phacochères, des oryx et springboks. Nous atteignons notre prochain bivouac à Bloedkoppie, ce qui signifie "la montagne de sang" à cause de sa couleur rouge mise en valeur lors du coucher du soleil. Bous sommes accueillis par une Pintade de Numidie qui semble être une habituée des lieux. Nous montons au sommet de Bloedkoppie d'où nous avons une superbe vue à 360 ° sur le Naukluft.
Le 16 juin
Nous prenons la route vers la côte. Nous nous arrêtons dans le canyon de la Swakop River qui est à sec à cette époque, puis nous allons observer une plante endémique à la région, la Welwitschia mirabilis. Elles sont connues pour leur exceptionnelle longévité, certaines ont plus de 2000 ans. Elles ne sont constituées que de 2 feuilles laminaires qui poussent indéfiniment, il existe des pieds mâles et femelles. Nous continuons vers le Moonlandscape, littéralement le 'paysage lunaire', constitué de canyons arides et atteignons l'océan atlantique. Nous campons à Long Beach au sud de Swakopmund dans un camping désert à cette époque (c'est l'hiver dans l'hémisphère sud). Nous rencontrons un couple de Namibiens qui tiennent un bar à l'extrémité de la jetée qu'ils ouvrent spécialement pour nous. Nous y passons la soirée au rythme de la musique Bavaroise et de la bière Namibienne (le pays fut une colonie Allemande). Il fait exceptionnellement doux pour la saison et je dors à la belle étoile à côté de la tente.
Le 17 juin
Nous partons vers Swakopmund, 'LA' station balnéaire Namibienne très prisée pour les habitants de Windhoek et les Sud-Africains en été. Elle a été fondée an 1892 par des colons Allemands et son principal attrait est son architecture germanique. On s'y croirait plus en Bavière qu'en Afrique au milieu du désert !!! Nous logeons pour 2 nuits à l'hôtel Gruner Kranz. Je fais un petit tour en ville puis pars à l'entrée de la ville, dans une zone de marais à l'embouchure de la Swakop River, pour y observer les oiseaux (flamants roses, aigrettes, vanneaux, canards...). L'après-midi, nous partons pour un survol en Cessna 6 places. Je recommande ce vol fabuleux de 3 heures. Nous avons survolé le désert du Naukluft, puis les dunes oranges du Namib, les vleis puis sommes revenus par la côte, Walvis Bay et ses salines pleines de flamants roses, les plages désertes occupées par les otaries. Le soir, nous dînons au restaurant où je goûte les viandes locales, koudou, autruche et crocodile.
Le 18 juin
Après une balade en ville et dans le marché artisanal, nous repartons en longeant la côte vers le nord pour atteindre Cape Cross. Ici, l'attraction , c'est l'immense colonie d'otaries à fourrure qui profite de l'abondante nourriture générée par les courants froids qui remontent de l'océan antarctique. Tous nos sens sont en éveil, l'ouïe (cris incessants), l'odorat (ça ne sent pas la rose ici) et la vue de ces milliers d'otaries qui se reposent sur les rochers ou pêchent en mer. Nous observons également quelques chacals à chabraque qui rodent à la recherche de jeunes abandonnés ou d'individus morts. Nous repartons ensuite vers l'intérieur du pays vers le Spitzkoppe, une haute montagne au sommet pointu au pied de laquelle nous installons nos tentes. Je dors une nouvelle fois à la belle étoile, réchauffé par la chaleur emmagasinée par la pierre dans la journée.
Le 19 juin
Nous reprenons la route vers le massif du Brandberg, point culminant du pays. Nous y faisons une courte randonnée pour aller voir la 'White Lady', la célèbre peinture rupestre qui se cache sous un gros rocher. Nous continuons vers Twyfelfontein où nous visitons les gravures rupestres datant d'environ 6000 ans qui représentent tous les animaux de la région à cette époque (girafes, éléphants, autruches, antilopes, rhinocéros, lions...). Nous campons tout près dans le camping Abahuab.
Le 20 juin
Nous prenons le chemin du Damaraland. La route devient plus vallonnée et nous traversons de somptueux paysages rappelant 'Monument Valley' aux Etats-Unis . En route, nous observons nos premières girafes, des zèbres de montagne et des babouins, en plus des habituels oryx et springboks ainsi qu'un scorpion déniché par notre chauffeur. Nous campons près d'une très agréable source d'eau chaude dans laquelle nous nous baignons.
Le 21 juin
Nous partons vers le nord. Le paysage devient plus vert et plus boisé. Nous apercevons des éléphants cachés dans la forêt et atteignons la ville d'Opuwo, capitale du kaokoland. Celle-ci est habitée par les Herero et les Himba. Le vent soulève la poussière et rend la visite fort peu agréable. Nous partons ensuite visiter un village de l'ethnie Himba. Les Himbas sont un peuple d'éleveurs dont la seule richesse est constituée par leurs troupeaux de vaches et de chèvres. A l'origine nomades, ils sont maintenant sédentarisés dans le Kaokoland. Les femmes sont connues pour s'enduire le corps et les cheveux d'un mélange rouge composé de beurre, de cendres et de terre ocre. Nous ne verrons que le chef du village, les femmes et enfants, les hommes étant en train de surveiller les troupeaux. Nous arrivons tard au camping situé juste à l'entrée du parc d'Etosha et devons installer les tentes à la lumière des phares du camion.
Le 22 juin
Nous entrons dans le parc d'Etosha. Ce parc de plus de 2 millions d'hectares, est l'un des plus grands d'Afrique. Il est entièrement entouré d'une clôture sensée protéger les fermes voisines des attaques de carnivores. Le camping n'est autorisé que dans 3 camps très bien aménagés. Chacun d'entre eux dispose de commerces, bugalows, sanitaires et emplacements de camping. L'originalité est la présence dans chacun d'entre eux, d'un plan d'eau artificiel éclairé la nuit où l'on peut observer à la nuit tombante les animaux venant s'abreuver. L'accès dans le parc n'est autorisé que dans des véhicules et sur certaines pistes balisées, hors de question de se promener à pied. Il faut absolument rejoindre les camps avant la tombée de la nuit. Le parc est constitué autour du pan d'Etosha, un immense lac asséché (qui ne se remplit que quelques semaines par an). En cette saison sèche, seuls subsistent quelques points d'eau, la plupart alimentés par des pompes, autour desquels nous observons les animaux.
Pour cette première journée, nous commençons par ... une crevaison dès l'entrée du parc. La réparation s'avère assez difficile car la roue se trouve dans une ornière. Après le changement de roue, nous observons les premiers animaux, des zèbres (l'espèce de loin la plus courante). Puis, des oryx, des springboks, des girafes qui viennent boire avec d'infinies précautions état donné la position plutôt acrobatiques qu'elle doivent adopter.
Nous notons également des éléphants, des bubales, des chacals à chabraque, des gnous, des phacochères. Nous campons à Okaukuejo. A la tombée de la nuit, nous nous regroupons autour du point d'eau et assistons à l'arrivée d'un rhinocéros noir, suivi d'une mère et son petit. Puis, c'est le tour de quelques girafes de venir boire.
Le 23 juin
Nous passons la journée dans le parc. Les nouvelles espèces observées sont le grand koudou, l'impala, la hyène tachetée. Nous observons également 3 lions repus après avoir dévoré une jeune girafe dont nous voyons la carcasse qui intéresse maintenant les chacals et autres vautours. Nous nous installons au camping de Mahali. Au point d'eau, un rhinocéros se laisse observer, ainsi qu'un chat sauvage, une hyène tachetée et un éléphant. Pendant notre repas du soir, un ratel, petit carnivore réputé très agressif, rode près de nos tentes.
Le 24 juin
La dernière journée dans le parc d'Etosha sera la plus intéressante. Nous observons tout d'abord un groupe d'une trentaine d'éléphants qui se rend à un point d'eau. Puis un lion mâle passe juste devant notre camion sans nous prêter attention. Ensuite, nous pouvons observer pendant plusieurs minutes un léopard déambuler dans le sous-bois; il est en effet assez rare de voir cette espèce active de jour, on la voit plus souvent allongée sur une branche en train de digérer son repas de la nuit précédente. Nous voyons également un couple de dik-diks, la plus petite antilope. Au camping de Namutoni, nous installons nos tentes au milieu des phacochères et mangoustes rayées. Plus tard, des chacals viendront manger le reste de notre repas.
Le 25 juin
Nous quittons Etosha et rentrons à Windhoek que nous visitons dans l'après-midi. Nous passons la nuit à l'hôtel sans chauffage alors que la température baisse énormément (Windhoek est à 1700 m d'altitude).